Lundi 8 octobre 2018 à Incheon (Corée du Sud), le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a dévoilé son Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C. Un travail qui a mobilisé plus de 91 auteurs et éditeurs-relecteurs issus de 40 pays différents, pour répondre aux interrogations des pays signataires de l’Accord de Paris en 2015: quels sont les avantages à viser 1,5 °C de réchauffement maximum par rapport à l’ère pré-industrielle, plutôt que 2 °C ? Est-il encore possible d’atteindre cet objectif ?
Oui, à en croire les 34 pages du résumé des décideurs, même si le climat s’est d’ores et déjà réchauffé d’un degré Celsius depuis l’époque pré-industrielle, c’est-à-dire depuis environ 1800.
Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe I du GIEC et chercheure au LSCE-IPSL – Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement de Saclay, rappelle les messages-clefs du rapport:
- Le changement climatique affecte déjà les populations, les écosystèmes et les moyens de subsistance ;
- Il y a des avantages indéniables à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à 2°C ou plus. Chaque dixième de degré compte ;
- Limiter le réchauffement global à 1,5°C n’est pas impossible mais demanderait des transitions sans précédent dans tous les aspects de la société ;
- Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C peut aller de pair avec la réalisation d’autres objectifs mondiaux du développement durable.
Dans la foulée de cette publication, des élèves d’HEC Paris, d’AgroParisTech, de CentraleSupélec, de l’Ecole Polytechnique et de l’ENS (Ecole normale supérieure) Ulm ont publié un « manifeste étudiant pour un réveil écologique », signé à ce jour par plus de 13.000 étudiants dont nous nous faisons le relais.
Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores et déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine.
Face à ce constat, les étudiants se disent prêts « à questionner notre zone de confort pour que la société change profondément ». Notamment « en se tournant vers les employeurs que nous estimerons en accord avec nos revendications ».
Nous affirmons qu’il est possible de bien vivre sans sombrer ni dans l’ultra-consommation ni dans le dénuement total ; que l’économie doit être consciente de sa dépendance à son environnement pour être pérenne ; et que la réponse aux problèmes environnementaux est cruciale pour la réduction des inégalités et des risques de conflits. La société que nous voulons n’est pas une société plus dure, plus triste, de privation subie ; c’est une société plus sereine, plus agréable, de ralentissement choisi (…) C’est pour toutes ces raisons que les entreprises doivent accepter de placer les logiques écologiques au cœur de leur organisation et de leurs activités.
Se renseigner et s'engager pour un réveil écologique
Pour aller plus loin retrouver Alain Finkielkraut dans son émission Répliques « Penser l’écologie ».
Aux deux invités les philosophes Catherine Larrère et Michel Deguy, Alain Finkielkraut soumet une contre-proposition qu’a formulée Karel Kosik, le grand penseur du Printemps de Prague : « L’époque ordonne sauver le monde et le salut du monde peut se réaliser uniquement en tant que changement de paradigme c’est-à-dire en tant que changement de rapport fondamental et fondateur que les gens entretiennent avec ce qui est, y compris leur propre moi. »
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