La Pologne a plus de 1000 ans. Située aux confins de l’Europe, son histoire est une succession de guerres, de combats et de conquêtes par les pays voisins. Traditionnellement, la nation polonaise se perçoit comme le «rempart de l’Europe», comme une puissance protégeant les marches orientales contre l’Asie destinée au sacrifice pour la sécurité de l’Occident. Cette vision largement sublimée de l’histoire polonaise a son fond de vérité. Le pays fut effectivement rayé à plusieurs reprises par ses voisins. En 1772, date du Premier Partage de la Pologne, Frédéric II de Prusse conclut un pacte secret avec Catherine II de Russie : « Nous sommes deux brigands, écrira-t-il, Catherine et moi. Nous communions d’un même corps eucharistique qui est la Pologne, si ce n’est pas pour le bien de nos âmes, ce sera un grand objet pour le bien de nos États ! ». Deux autres partages (1772 et 1795) auront tôt fait d’effacer d’État pivot d’Europe centrale, avant sa renaissance en 1918.
Le dernier partage de la Pologne -le Quatrième- eut lieu, en août 1939, du fait cette fois-ci, de l’entente toujours secrète entre l’Allemagne nazie et la Russie soviétique. Le 1er septembre 1939, l’armée allemande envahit le pays sans déclaration de guerre. L’armée polonaise est rapidement submergée. Le 17 septembre, l’armée soviétique occupe les territoires de l’Est. Le 27 septembre, Varsovie tombe aux mains des Allemands. Les années de l’occupation hitlérienne constitueront la partie la plus tragique de l’histoire polonaise. En 1944, la population de Varsovie, appelée à l’insurrection par Moscou, se soulève et tient tête aux troupes nazies pendant soixante-trois jours. De l’autre côté de la Vistule, l’armée rouge assiste sans broncher à l’écrasement de la ville : 200 000 personnes au moins périssent. Cette défaite signe la soviétisation de la Pologne.
Il faudra attendre la chute du mur de Berlin pour voir la Pologne recouvrer, enfin, son indépendance.
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